Philippe L’Héritier voit le jour à Ambert le 3 janvier 1906.

Il entame ses études à Riom avant de rejoindre le lycée Jésuite Sainte-Geneviève de Versailles.

Philippe intègre l’École Normale Supérieure en 1926 et ressort quatre ans plus tard agrégé de sciences naturelles.

Chargé de se former à la génétique aux États-Unis, Philippe découvre la drosophile, une mouche qui devient centrale dans ses travaux.

De retour en France, avec Georges Teissier, il invente les « cages à populations », outil crucial pour l’étude de la dynamique des populations chez la drosophile.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Philippe est appelé sous les drapeaux mais est rapidement démobilisé en raison de la défaite précoce.

De retour à Champétières, Philippe créer ce qui deviendra le zoo du Bouy, bien connu par plusieurs générations d’ambertois, témoignant de sa passion pour les animaux.

Après la guerre, il établit un premier laboratoire à l’Institut de Biologie Physico-Chimique de Paris en 1945 et un second à Gif sur Yvette en 1951. 

Il se consacre à l’enseignement, occupant le poste de titulaire de la chaire de biologie médicale à la faculté d’Orsay, sous l’égide de la Sorbonne.

Avec Georges Rizet et Jean Chevaugeon, il initie ce qui deviendra plus tard l’Institut de Génétique.

Il revient en Auvergne en 1967 et installe une équipe de recherche et d’enseignement de la génétique à Clermont-Ferrand.

Philippe prend sa retraite en 1973 et se consacre à ses animaux à Champétières.

Il reçoit le Prix Charles-Léopold-Mayer en 1980, décerné par l’Académie des Sciences.

Philippe L’Héritier s’éteint à Champétières le 22 janvier 1994, à l’âge de 88 ans.